SOPK : le régime cétogène permettrait de favoriser la fertilité des femmes atteintes

Une étude publiée dans le Journal of Endocrine Society a montré que le régime cétogène pourrait améliorer la fertilité des femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK). E-Santé vous en dit plus.
© Adobe Stock

Le SOPK est le résultat d’un dérèglement hormonal d’origine ovarienne et/ou centrale (au niveau du cerveau). Il provoque une production excessive des hormones androgènes, en particulier de testostérone, habituellement produites en faible quantité dans l’organisme féminin. Les femmes concernées ont donc un taux de testostérone anormalement élevé dans le sang.

Des règles irrégulières ou encore des ovaires de grande taille, avec de nombreux petits follicules, peuvent être associés au SOPK.

10 % des Françaises seraient concernées par le SOPK. Il s’agit de la maladie hormonale la plus fréquente chez les femmes en âge de procréer, et la première cause d’infertilité féminine.

En plus de causer une infertilité, le SOPK peut également être à l’origine de troubles de la pilosité (hirsutisme), ainsi que de complications métaboliques (diabète).

Une étude réalisée sur des femmes atteintes de SOPK suivant un régime cétogène

Une étude publiée dans le Journal of Endocrine Society a permis de montrer l’intérêt d’adopter un régime cétogène, dans le but de favoriser sa fertilité, pour les femmes atteintes de SOPK. Le régime cétogène est riche en graisses et faible en glucides.

Ainsi, les chercheurs ont mené une méta-analyse d'essais cliniques chez des femmes atteintes du SOPK, suivant un régime cétogène. Ils ont examiné les effets du régime sur leurs hormones reproductives et sur le changement de poids.

Le régime cétogène améliore la fertilité des femmes atteintes de SOPK

L’équipe a découvert que les femmes atteintes du SOPK qui suivaient un régime cétogène pendant au moins 45 jours ont noté une perte de poids significative et une amélioration de leurs taux d’hormones de reproduction. « Leur ratio d’hormones folliculo-stimulantes était plus faible, ce qui signifie qu’elles pourraient avoir de meilleures chances d’ovuler. Les femmes avaient également des niveaux de testostérone plus faibles, ce qui pourrait contribuer à la croissance excessive des cheveux et à d’autres symptômes d’un excès d’hormones sexuelles mâles » précise le communiqué publié suite à l’étude.

Cette découverte importante va permettre, selon l’auteur de l'étude Karniza Khalid, de proposer une prise en charge plus adaptée et holistique aux femmes souffrant de SOPK : « Ces résultats ont des implications cliniques importantes, en particulier pour les endocrinologues, les gynécologues et les diététistes qui, en plus du traitement médical, devraient soigneusement planifier et personnaliser les recommandations alimentaires individuelles pour les femmes atteintes du SOPK. »

 

Notre Newsletter

Recevez encore plus d'infos santé en vous abonnant à la quotidienne de E-sante.

Votre adresse mail est collectée par E-sante.fr pour vous permettre de recevoir nos actualités. En savoir plus.