Ménopause : surdoser son traitement hormonal accroît les risques de développer un cancer de l’utérus

Les symptômes liés à la ménopause peuvent être très inconfortables pour certaines femmes. En ce sens, certaines surdosent leur traitement hormonal, ce qui a pour effet d’accroître leurs risques de développer un cancer de l’utérus. E-Santé fait le point.
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La ménopause. Ce phénomène physiologique tout à fait normal dans la vie d’une femme peut être très agréable, notamment à cause des divers symptômes qui y sont liés.

Bouffées de chaleur, troubles de l’humeur et du sommeil, prise ou perte de poids, sont autant de symptômes pouvant impacter négativement la vie des femmes ménopausées.

Dans le but d’avoir un quotidien plus agréable en n’étant plus tributaires de ces symptômes handicapants, certaines femmes se font prescrire, par leur gynécologue, un traitement hormonal.

Toutefois, comme le confiait le docteur Brigitte Letombe, gynécologue, à Medisite, trop peu de femmes y ont recours, 6 % seulement. Pourquoi ? Car les femmes vivent leur ménopause comme une fatalité. « Aujourd’hui, pour une femme en France, dire que l’on a 50 ans et que l’on est ménopausée est terrible. J’ai reçu récemment une patiente à qui j’ai annoncé sa ménopause qui a réagi en me disant qu’elle ne le dira pas à son mari… Les femmes gèrent leur ménopause comme elles peuvent alors que des solutions existent. » 

Ménopause : quand un traitement hormonal est-il recommandé ?

87 % des femmes ménopausées présentent au moins un symptôme de ménopause, en plus de l’arrêt des règles. 20 à 25 % souffrent de troubles sévères qui altèrent leur qualité de vie. Alors, pour pallier ces problèmes, un traitement hormonal de la ménopause (THM) peut être prescrit.

Ainsi, plusieurs avantages de ce type de traitement sont évoqués par l’Inserm. Le THM permet de réduire les symptômes gênants de la ménopause et les troubles génito-urinaires. Il permet également de réduire le risque osseux préservant la densité et la microarchitecture osseuse, en réduisant le risque de fractures osseuses de 30 à 40 %, même chez les femmes à faible risque. Enfin, le THM a une action bénéfique surl’espérance de vie. Il a été associé à une baisse de 30 % de la mortalité globale chez les femmes ménopausées traitées entre 50 et 60 ans.

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