Maladie de Raynaud : le mécanisme génétique mieux compris

Une nouvelle étude parue dans Nature Communications met en lumière l’implication de certains gènes dans le phénomène de Raynaud. Cette découverte ouvre la voie à la mise au point de traitements efficaces.
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Sommaire

3 à 12 % des hommes et 6 à 20 % des femmes souffrent de la maladie de Raynaud en France. Ce trouble réversible de la circulation sanguine touche les doigts, plus rarement les orteils. Cet arrêt temporaire de la circulation sanguine dans les extrémités est lié à la contraction temporaire (vasoconstriction) des vaisseaux sanguins situés près de la surface de la peau, ce qui bloque la circulation du sang au niveau des extrémités (le plus souvent les doigts, parfois un doigt ou une phalange).  

Phénomène de Raynaud : des symptômes gênants mais passagers

L’arrêt soudain de l’apport en sang et en oxygène est à l’origine de divers symptômes identifiables : les parties touchées deviennent blanches, froides et insensibles. La peau peut ensuite bleuir. Lorsque la crise s’estompe, le retour du sang fait rougir la peau et peut s’accompagner de sensations de fourmillements, de brûlure ou de gonflement.

Ces symptômes bien que gênants sont passagers, sans gravité et disparaissent au bout de quelques années.

Maladie de Raynaud : la forme primitive, la plus courante

On distingue deux formes de maladie de Raynaud. Dans la forme primitive de la maladie qui représente 90 % des cas, le phénomène de Raynaud est dit "idiopathique" : il n’a pas de cause connue.

Chez les personnes atteintes du phénomène de Raynaud, les symptômes sont déclenchés par une exposition aux températures froides (mais aussi parfois le changement de températures ou l’humidité) ou au stress. Ces facteurs favorisent ces spasmes dans les petits vaisseaux sanguins, à l’origine de cette vasoconstriction des vaisseaux qui limite le flux sanguin. Cette forme primaire est souvent diagnostiquée chez les adolescentes et jeunes femmes de 20 à 30 ans.

Maladie de Raynaud : la forme secondaire, plus rare mais plus grave

Dans la forme secondaire de la maladie de Raynaud, elle cache une autre maladie sous-jacente, le plus souvent une maladie auto-immune (dysfonctionnement du système immunitaire qui attaque les constituants normaux de l’organisme) comme la sclérodermie (épaississement anormal de la peau)  Cette forme secondaire de la maladie de Raynaud touche plus souvent les personnes de plus de 40 ans mais reste rare. Les symptômes s’avèrent également plus graves, la maladie occasionnant alors des ulcères aux doigts et des douleurs intenses.

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