Ibuprofène : attention aux surdoses !

L’Agence européenne du médicament met en garde contre l’utilisation de l’ibuprofène à fortes doses. Avec 2.400 mg par jour, soit le double des recommandations, le risque cardiaque est augmenté, pouvant mener à des infarctus et à des accidents vasculaires cérébraux (AVC).

Médicaments : pas de surdosage avec l’ibuprofène

Disponible avec ou sans ordonnance, l’ibuprofène fait partie des médicaments anti-douleurs et anti-inflammatoires les plus consommés dans notre pays. Et en effet, qui n’a pas dans son armoire à pharmacie une boite de médicaments contenant cette précieuse substance (Advil®, Nurofen®…) ? Or le Comité pour l’Évaluation des risques en matière de Pharmacovigilance (PRAC) indique que pris par voie orale à trop forte dose, l’ibuprofène est associé à une augmentation du risque cardiovasculaire. La dose dangereuse a été définie comme égale ou supérieure à 2.400 mg par jour, soit deux fois la posologie maximale préconisée.

À noter que ce risque a déjà été signalé pour le dicoflénac (Voltarène®, Flector®), dont l’utilisation a été restreinte dès 2013 chez les personnes ayant des antécédents cardiovasculaires.

L’ibuprofène en pratique

Les personnes qui respectent la posologie maximale à ne pas dépasser de 1.200 mg par jour et l’utilisation habituelle de l’ibuprofène qui est de 200 à 400 mg trois fois par jour ne risquent rien.

Quant aux personnes atteintes d’une hypertension artérielle non contrôlée, d’une insuffisance cardiaque congestive, d’une cardiopathie ischémique, d’une artériopathie ou encore d’une maladie vasculaire cérébrale, elles sont invitées à en discuter avec leur médecin afin de revoir leur posologie.

Dans tous les cas, avant toute prise d’un traitement par ibuprofène sur le long terme à doses importantes, l’ensemble des facteurs de risque est à réévaluer : antécédents de maladies cardiovasculaires, tabagisme, diabète, hypertension artérielle, excès de cholestérol, etc.

Un dernier conseil, ne prenez jamais deux médicaments antidouleurs en même temps, car de nombreuses spécialités contiennent de l’ibuprofène pouvant mener à votre insu à un surdosage.

Enfin, il faut rappeler que l’ibuprofène est rigoureusement contre-indiqué chez les femmes enceintes à partir du 6e mois de grossesse. Parmi les autres contre-indications : les antécédents d’ulcère de l’estomac, du duodénum, d’hémorragies digestives, d’allergie ou d’asthme à la prise d’ibuprofène, d’autres anti-inflammatoires ou d’aspirine.

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Source : European Medicines Agency, 13 avril 2015, http://www.ema.europa.eu