Les bilingues récupèrent mieux après un accident vasculaire cérébral

Après avoir montré que les bilingues sont moins à risque de troubles cognitifs et de maladie d’Alzheimer, une nouvelle étude indique qu’ils récupèrent aussi mieux après un accident vasculaire cérébral (AVC). Être bilingue se présente ici comme un avantage santé.

L’accident vasculaire cérébral : une urgence absolue afin d’en limiter les séquelles

Chaque année en France, 130.000 personnes sont victimes d’un accident vasculaire cérébral (AVC). Ce type d’accident est lié à l’obstruction ou à la rupture d’un vaisseau sanguin dans le cerveau. Il s’agit d’une urgence absolue, car plus la circulation sanguine sera rétablie rapidement dans le cerveau, moins les séquelles seront importantes. L’AVC représente la première cause de handicap acquis de l’adulte, la deuxième cause de démence (après la maladie d’Alzheimer) et la deuxième cause de mortalité. D’où l’importance de connaître les symptômes d’alerte :

  • faiblesse musculaire, paralysie d’un ou plusieurs membres, le plus souvent d’un seul côté du corps perte de sensibilité ou un engourdissement d’un ou plusieurs membres ou du visage ;
  • troubles visuels (perte de la visiond’un œil ou de la moitié du champ visuel, vision double) ;
  • difficultés à parler, à articuler, à trouver ses mots ;
  • troubles de l’équilibre ou de la coordination ;
  • mal de tête brutal, intense et inhabituel.

Etre bilingue diminue de moitié le risque de séquelle après un accident vasculaire cérébral

Selon cette étude, si la rapidité de l’intervention médicale par les services de secours est essentielle, d’autres facteurs peuvent influencer la récupération après un accident vasculaire cérébral, et notamment le fait d’être bilingue. Cette étude a été menée en Inde, pays où la population maîtrise couramment plusieurs langues. Parmi les 600 personnes ayant été victimes d’un AVC, celles qui parlaient plusieurs langues avaient deux fois plus de chances de récupérer leurs capacités cognitives : 40% d’entre elles conservent leurs fonctions cognitives, contre 20% des monolingues.

On retiendra que parler plusieurs langues, c’est utile, mais c’est aussi bénéfique à la santé !

En attendant s’en savoir plus, on peut en conclure que plus on stimule son cerveau, via toutes sortes d’apprentissages, plus on le protège des altérations liées au vieillissement et au système vasculaire.

Reste aussi à savoir si les apprentissages tardifs apportent également des bénéfices…

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Source : Suvarna Alladi, et coll., Impact of Bilingualism on Cognitive Outcome After Stroke, Stroke, Published online before print November 19, 2015, doi: 10.1161/STROKEAHA.115.010418.